Registre des exceptions pour la mobilité du personnel en santé
5 octobre 2020
Une très mauvaise solution, selon la FSQ-CSQ
La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) qualifie de mauvaise solution l’intention du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, de mettre en place un registre des exceptions pour encadrer le recours à la mobilité du personnel.
Rappelons que le ministre Dubé a reconnu récemment son incapacité à interdire la mobilité du personnel dans le réseau de la santé. Face à cette situation, il compte désormais exiger des directions d’établissements, qui recourent à cette pratique, de l’informer via un registre des exceptions.
Plus de paperasserie pour moins d’efficacité
La présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, dit comprendre la volonté du ministre de vouloir mieux encadrer la mobilité du personnel et d’obtenir des données sur ce qui se passe dans les milieux, mais la solution qu’il propose risque d’avoir les effets contraires de ceux recherchés.
« Face à des directions d’établissements qui recourent abusivement au déplacement du personnel avec ou sans autorisation ministérielle, Christian Dubé donne l’impression de vouloir reprendre un certain contrôle sur ce qui se passe dans le réseau. Malheureusement, la solution qu’il met de l’avant va à l’encontre du gros bon sens. Nous faisons face à une pandémie qui évolue très rapidement et qui nécessite une prise de décision rapide. Ce n’est pas en demandant plus de rapports dans un registre des exceptions et en augmentant la paperasserie qu’on va être plus efficace », explique Claire Montour.
Un recours exceptionnel uniquement
Cette dernière invite Christian Dubé à assumer ses responsabilités et à ordonner aux directions d’établissements de limiter de façon significative leur recours au déplacement de la main-d’œuvre.
« À défaut de pouvoir l’empêcher, il faut ordonner aux directions d’établissements d’y recourir uniquement sur une base exceptionnelle. D’autre part, nous invitons Christian Dubé à manifester une plus grande confiance à l’égard des organisations syndicales, qui ont une meilleure connaissance de la réalité vécue dans les milieux de travail et qui seraient en mesure de lui suggérer des mesures efficaces pour mieux affronter la grave crise sanitaire que nous traversons actuellement », conclut la présidente de la FSQ-CSQ.