17 avril 2020

Montréal, le 17 avril 2020. – Représentant l’ensemble des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes sur le territoire du Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval (CISSS de Laval), la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) et le Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ) réclament l’intervention immédiate de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) dans les établissements les plus touchés par le coronavirus pour assurer la protection du personnel de santé.

Comme rapporté dans un article de La Presse ce matin, un rapport troublant de la CNESST concernant le CHSLD Sainte-Dorothée fait état de plusieurs lacunes et de mesures inadéquates qui mettraient le personnel à risque de contracter la COVID-19. Pire encore, il est mentionné que certains employés présentant des symptômes compatibles avec le coronavirus auraient continué à travailler. Des lacunes importantes sont également identifiées au chapitre des équipements fournis, de la formation et de la prévention. « Le seul cas du CHSLD Sainte-Dorothée est révélateur et sonne l’alarme. Le gouvernement a annoncé faire une tournée des établissements de santé pour assurer la protection des patients, mais qu’en est-il du personnel en santé? On réclame l’intervention urgente de la CNESST, minimalement dans les CHSLD identifiés “chauds”, pour garantir au personnel qu’il travaille dans des conditions adéquates et que l’employeur a exercé son devoir de protection », explique Claire Montour, présidente de la FSQ-CSQ.

En plus du CHSLD Sainte-Dorothée, la FSQ-CSQ et le SIIIAL-CSQ réclament à la CNESST de dépêcher en urgence des inspecteurs, minimalement aux CHSLD Fernand-Larocque et de la Pinière, qui sont parmi les plus affectés par la crise, afin de garantir au personnel de la santé que les mesures en place sont adéquates pour assurer leur protection.

« Au CISSS de Laval seulement, 292 cas sont rapportés parmi le personnel de la santé. Il est déplorable que nous devions aujourd’hui interpeller l’employeur quant à son devoir de mettre en place les mesures adéquates afin d’assurer la protection du personnel ainsi que leur santé et leur sécurité. Aucun établissement en santé peut actuellement se permettre de perdre des employés faute de prévention et d’équipements. Il faut agir! » a dénoncé Isabelle Dumaine, présidente du SIIIAL-CSQ.