La FSQ-CSQ place les réalités locales en priorité!



8 avril 2025
Avoir le pouls des membres sur le terrain
En faisant de Santé Québec l’employeur unique de 330 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux, la FSQ-CSQ craignait que le gouvernement du Québec n’éloigne davantage des régions les lieux de décisions. Sur la Côte-Nord, cette préoccupation est d’autant plus criante pour ses membres, qui doivent composer avec des problématiques de gestion importantes, notamment avec le licenciement de l’ex-PDG du CISSS de la Côte-Nord, en octobre dernier.
« Nos membres ont l’impression qu’avec le léviathan qu’est devenue Santé Québec, leurs voix ne sont plus entendues là où se prennent les décisions dans le réseau. C’est pour cette raison qu’on a à cœur, à la FSQ-CSQ, d’aller à leur rencontre aussi souvent que possible. La proximité avec le terrain, c’est ce qui fait la force d’une organisation comme la nôtre, et Mme Biron devrait s’en inspirer également. Recevoir dans la région les collègues de la Fédération et des autres syndicats affiliés nous permet de partager sur nos réalités propres et de faire des liens entre ce qu’on vit dans chacune de nos régions », estime Isabelle Dumaine, présidente de la FSQ-CSQ.
Les coupes budgétaires mettent en péril les soins
Le budget 2025-2026 déposé par le gouvernement du Québec le 25 mars dernier a été accueilli froidement à la FSQ-CSQ.
Après avoir causé des dommages irrémédiables en exigeant que Santé Québec réduise ses dépenses de 1,5 milliard de dollars en quelques mois, principalement en coupant des postes en soins directs aux patients, le gouvernement a finalement fait volte-face à quelques jours de l’échéance en épongeant cette réduction de dépenses. « On ne peut pas crier victoire dans les circonstances. On a des membres qui cumulaient 10, 15, voire 20 années de service dans le réseau qui ont été remerciés avec une nonchalance mécanique par leurs gestionnaires. Les torts sont déjà faits et, quand on regarde vers l’avenir, le ministre des Finances nous annonce d’autres coupes pour les prochaines années. Vraiment, la population n’est pas au bout de ses peines! », a déploré Mme Dumaine.
Dans le plan budgétaire 2025-2026, le gouvernement du Québec a prévu une croissance des dépenses de portefeuille en Santé et en Services sociaux de l’ordre de 3 % seulement, alors qu’il calcule pourtant que 3,3 % seraient nécessaires simplement pour couvrir l’augmentation des coûts de système et conserver le même niveau de services. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), à laquelle est affiliée la FSQ-CSQ, avait évalué qu’il faudrait plutôt prévoir au minimum 3,4 % pour y arriver. L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) allait encore plus loin et estimait, de manière conservatrice, la croissance nécessaire à 3,8 %.